Pour les grands décors commerciaux
« De New-York à Tokyo, tout est partout pareil », un Zara ressemble à un autre Zara, un hypermarché à un autre, un centre commercial à un autre.
Tout est partout pareil et la tendance est à la polarisation : régulièrement certaines boutiques se transforment en décors de cinéma, tandis que les commerces du quotidien deviennent de plus en plus des entrepôts sans âme où on s’arrache des pots de Nutella à bas prix.
Et si on sortait de cette dichotomie, en réenchantant TOUS les points de vente ? En offrant aux clients comme aux marques des écrins singuliers, uniques et durables ?
De l’intérêt des Grands Décors car l’architecture commerciale a une vraie valeur d’usage.
C’est elle qui porte les valeurs de la marque, les attentions qu’elle prodigue
à ses consommateurs et l’état d’esprit d’une époque.
Les premiers Grands Magasins sont indissociables de la naissance du Shopping et de l’ère du paternalisme qui donnait à tous de l’Abondance, de la Culture et de l’Empowerment, et gratuitement.
Sauf que les paradigmes ont changés. La rareté prime de plus en plus sur la surabondance. Nous rentrons dans l’ère des « Trente Précieuses ». Et accueillir des visiteurs dans un cadre qui est tout aussi précieux, n’est ni l’apanage d’une marque du luxe ni une futilité superficielle quand on est une enseigne de grande distribution.
C’est une dette.
Un grand décor, c’est valoriser le consommateur, tel qu’il est, au lieu de son portefeuille.
C’est lui offrir une rupture et un moment d’aspiration dans son quotidien.
C’est valoriser les produits et dépasser leurs disparités, access, premium ou MDD.
C’est un engagement sociétal, artistique et culturel fort qui valorise le talent, l’expressivité et le beau geste, plutôt que la normalisation.
C’est se faire l’écho de l’esprit du temps tout en sortant des tendances, des modes et des pastiches.
C’est poser un cadre catalyseur de nouvelles révolutions retail, merchandising & servicielles, qu’elles soient payantes ou non.
Amaury Martin, Stratégiste senior